Saturday 14 June 2014

AFRIQUE, GÉNOCIDES ET COLONIALISME



AFRIQUE, GÉNOCIDES ET COLONIALISME

Hottentot Venus real picture, 1814, 1810, South Africa 

SAARTIJE (SARAH BAARTMAN) 

Windows on the World - Food for all with Jennie Mathias plus guests

The People's Voice The People's Voice

 


Pour votre information, voici le génocide auquel je suis lié: http://www.pressafrique.com/m93.html
MERCI. Basheer 


+FRÉMAUX SOORMALLY Un anonyme qui tient à le rester car tout le monde n'a pas ni votre franchise ni votre courage...
Salutations distinguées.

Achtung! 
Jusqu’ici, nous avons appris l’histoire de l’Afrique qu’à travers les colonialistes et racistes de tout genre, ainsi que la NÉGRAILLE DE MAISON ! (BAFS)

 "Massacres coloniaux à caractère génocidaire"


   

Massacres en pays Bamiléké


Sous la direction de l'armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8 000 civils désarmés. Depuis 10 ans, l'administration coloniale fait face à l'opposition de l'Union populaire du Cameroun (UPC). Le haut-commissaire français Pierre Messmer a organisé l'assassinat de nombreux leaders de l'UPC, ainsi que des expéditions punitives. À l'indépendance, le 1er janvier 1960, Jacques Foccart y installe un gouvernement fantoche, présidé par son ami Ahmadou Ahidjo. Le jour même, le jeune État signe un accord d'assistance militaire avec la France. Charles de Gaulle dépêche cinq bataillons, commandés par le général Max Briand. Entre février et mars cent cinquante-six villages bamilékés sont incendiés et rasés. Des dizaines de milliers de personnes sont massacrées. De cette terrible répression, la presse française, muselée et aveuglée par la crise algérienne, ne dira mot. Finalement, le 2 octobre, le leader de l'UPC, Felix Moumié, est assassiné à Genève par les services secrets français. Réseau Voltaire.  

Cameroun 1955-1967 : la guerre cachée aux origines de la Françafrique   

  • le regroupement forcé de villages,
  • le quadrillage de la population,
  • l'action psychologique à grande échelle,
  • la chasse aux maquis clandestins,
  • l'exécution ciblée des dirigeants de la rébellion,
  • la torture érigée en arme de terreur massive.

Bilan : de 20 000 à 120 000 morts [...]

S'il est délicat d'établir un bilan précis des victimes de ce conflit, les auteurs livrent une fourchette d'estimations :
  • 20 000 morts pour la seule année 1960, selon le général Max Briand, chef des opérations militaires ;
  • 20 000 à 100 000 morts entre décembre 1959 et juillet 1961, selon la revue Réalités ;
  • 61 300 à 76 300 civils tués de 1956 à 1964, selon les archives britanniques citées par l'historienne Meredith Terretta ;
  • 120 000 morts pour les trois années d'insurrection en pays Bamiléké, selon André Blanchet, journaliste au Monde citant une source anonyme. 

AFRIQUE EN LUTTE 31.08.12 CAMEROUN : LA PROPHETIE D'AVRIL 56 DE FELIX MOUMIE


CAMEROON VOICE 10.04.12 10 avril 1948-10 avril 2012, UPC 63 ans de galère

AFRIK.COM 20.03.12 Kamerun, l'autre guerre d'Algérie...
LE MONDE 04.10.11
La guerre coloniale du Cameroun a bien eu lieu
 A moins d'un improbable coup de théâtre, Paul Biya, 78 ans, président du Cameroun depuis 1982, sera "réélu" pour un nouveau septennat le 9 octobre prochain. Malgré les fraudes électorales, les journalistes emprisonnés, les opposants menacés et une corruption omniprésente, il aura droit aux félicitations de Paris, comme cela a toujours été le cas depuis trente ans. Paul Biya est arrivé au pouvoir sans jamais avoir été élu, ni s'être jamais présenté à la moindre élection. Il a simplement été désigné par son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, qui gouverna lui aussi son pays d'une main de fer. A l'origine de ce demi-siècle de dictature, on trouve une guerre. Une terrible guerre coloniale menée par l'armée française, une guerre cachée et encore taboue aujourd'hui, qu'il nous appartient à nous, Camerounais comme Français, de regarder en face.[...] La Ve République du général de Gaulle a poursuivi la même politique de répression après l'"indépendance" confiée au candidat choisi par Paris, le président Ahmadou Ahidjo. En accentuant encore la guerre à l'ouest du pays à l'aide de bombardements intensifs, qui mirent à feu et à sang toute la région "bamiléké". Combien de morts ce terrible conflit a-t-il provoquées ? De 61 000 à 76 000, comme l'estimait l'ambassade du Royaume-Uni en 1964 ? 120 000, comme le rapportait deux ans plus tôt André Blanchet, alors journaliste au Monde ? Davantage, comme l'affirment certains commentateurs ? Dénoncée depuis des décennies et aujourd'hui largement documentée, cette guerre reste un tabou français. On retrouve cette négation, officiellement exprimée, dans la bouche de François Fillon en mai 2009. Interrogé sur ces "événements" et, notamment, sur l'"assassinat par l'armée française de certains nationalistes camerounais", le premier ministre osa dire que "tout cela" relevait "de la pure invention". L'armée française a pourtant, d'après ses propres archives, assassiné Ruben Um Nyobé, secrétaire général et leader charismatique de l'UPC, en septembre 1958. Ses services secrets ont, comme l'ont avoué plusieurs de leurs responsables, fait empoisonner à Genève Félix-Roland Moumié, président de l'UPC, en octobre 1960. L'aviation française a, toujours d'après les archives françaises, tiré à l'ouest du Cameroun des centaines de milliers de cartouches entre décembre 1959 et septembre 1960... Que M. Fillon aille vérifier par lui-même : les archives françaises regorgent de "pures inventions" de ce type[...]
NOUVEL OBS.COM 16.09.11
La Françafrique, mode d'emploi
[...] - Cameroun :
Comme au Gabon, c'est Jacques Foccart qui a mis en place le premier homme fort du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, à son indépendance en 1960. Pour asseoir son pouvoir, la France a poursuivi, après l'indépendance de son ex-colonie, la lutte qu'elle menait contre le mouvement indépendantiste en l'aidant à éliminer l'opposition, selon Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, qui racontent cette guerre dans le livre "Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971" (La Découverte, 2011). Cette répression sanglante aurait fait, de 1956 à 1971, des dizaines de milliers de morts (des centaines de milliers de morts,ndlr). Le successeur d'Ahidjo, Paul Biya, doit, lui, son installation à la tête du pays en 1982 à Elf. Il y est toujours. De grosses entreprises françaises y ont intérêt. Ainsi, le 14 juillet 2009, Total E&P Cameroun signait un contrat de dix millions de dollars avec la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH) pour l'exploration dans le bloc offshore de Lungahe. Dix jours plus tard, Paul Biya était l'hôte de l'Elysée. Pourtant, il avait réprimé dans le sang un an et demi plus tôt, en février 2008, des émeutes contre la cherté de la vie et la réforme constitutionnelle qui a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Mais alors que l'élection présidentielle approche, les médias camerounais se font l'écho d'un possible "lâchage" de Biya par Paris.[...]

CAMEROON VOICE 14.07.11
Fillon osera-t-il prétendre que comme au Cameroun la France n'a tué personne en Côte d'Ivoire ?

SURVIE 21.03.11
KAMERUN ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique

CAMER.BE 20.03.10
Cameroun - Lettre ouverte à Madame Germaine Ahidjo : Pourquoi nous ne regrettons pas Ahmadou Ahidjo
[...] Contre l'appui de l'armée française qui allait massacrer ses compatriotes mécontents du truquage de l'indépendance, Ahmadou Ahidjo vendit ainsi notre pays « moins cher », comme disent les Kamerunais [...]

AFP 05.02.10
Cameroun/50 ans : "célébration" en France "indécente"

GRI-GRI 23.06.09
Le révisionnisme de Fillon au Cameroun et la signature d'accords militaires avec le Cameroun, Congo-Brazzaville et le Togo

AFRICAMAAT 23.09.08
Aveux de P. Messmer et enquête sur la fin de l'UPC

LIBERATION 17.09.08
Cameroun 1958, la guerre cachée de la France
[...] Le Cameroun accède finalement à l'indépendance en 1960. Mais il reste sous l'étroit contrôle politique et économique de la France et du M. Afrique de De Gaulle, Jacques Foccart, qui impose à sa tête le président Ahmadou Ahidjo.[...]«C'est une guerre secrète à tous les égards : elle n'est absolument pas documentée sur le plan historique.» Pourtant, «cette guerre "qui n'a jamais eu lieu" est dans les archives, souligne Périès. Mais si on ouvre réellement celles-ci, il y aura un problème : la destruction totale ou partielle d'un groupe social, d'une race ou d'un groupe ethnique [les Bassas et les Bamilékés, ndlr] est considérée comme un génocide et c'est un crime imprescriptible.» Peu de chance, donc, qu'elles soient rendues accessibles tant que certains acteurs impliqués sont en vie. [...]
AFRIK.COM 16.09.08
Au Cameroun, l'UPC demande réparation à la France pour génocide

LE MESSAGER 28.05.08
France-Cameroun : une si lourde dette
...Mai 1955. Il y a 53 ans, des forces armées aux ordres du Haut-commissaire français, Roland Pré, mettaient des villes, villages et régions du Cameroun à feu et à sang. De milliers de Camerounais, pour la plupart des militants de l'Union des populations du Cameroun (Upc), tombèrent sous de balles réelles et jetés dans une dizaine de charniers à travers le pays. Douala, Yaoundé, Mbanga, Loum, Mombo, Ekite, Môm, Dibang, Song Simut, Songmbenge, etc. ont été le théâtre de vives tensions, répressions, brimades, tortures, attentats, incendies, arrestations et emprisonnements. Selon des témoignages concordants, ces massacres sur les nationalistes auraient été guidés par la seule volonté de l'administration française de museler l'Upc née de la volonté de constituer un vaste front nationaliste au Cameroun qui revendiquerait l'application des Accords de tutelle...

FRANCE WATCH 12.03.08
Le dossier complet
Genocide and crime against humanity in French Cameroun

ICICEMAC 11.03.08
La SCAPO dépose une plainte auprès du Procureur de la CCI contre le président Biya
La Southern Cameroons Peoples Organisation (SCAPO) vient de déposer une plainte officielle auprès du Procureur de la CCI pour demander l'inculpation du Président Paul Biya du Cameroun Français, ainsi que d'autres dirigeants politiques et militaires de ce pays, pour le génocide commis contre le peuple Bamileke de 1962 à 1970, suivi d'autres crimes contre l'humanité. Il y a des raisons de croire qu'entre 1962 et 1970, à peu près 1.000.000 de personnes ont été tuées en pays Bamileke. Malheureusement, ce crime a été soigneusement dissimulé afin de protéger les hauts dirigeants de l'état français qui y étaient impliqués. Cela fait du génocide contre les Bamileke le premier du genre sur le continent africain, et dont l'envergure pourrait même dépasser celui du Rwanda, qui est survenu quelques décennies après.Cette plainte a été soutenue par un dossier de quelques 277 pages qui démontrent que ces génocides ont été commis avec la pleine participation des dirigeants politiques et militaires de la France et du Cameroun Français. La SCAPO a décidé de mettre ce dossier dans le domaine public pour permettre à tout un chacun d'apprécier la nature criminelle du régime que dirige le Cameroun Français depuis 50 ans. [...] Les généraux de l'armée du Cameroun Français listés ci-dessus étaient déjà des sous-officiers au moment du génocide contre les Bamileke. Ils ont tous participé au génocide et possèdent une connaissance parfaite de la localisation des charniers ou sont enterrés les victimes qui furent systématiquement décapitées. C'est leur participation à ce génocide de leurs concitoyens qui leur a permis de gravir les échelons de l'armée camerounaise.[...] L'aspect le plus curieux du génocide des Bamileke est à la fois son intensité et le barbarisme qui l'a accompagné, mais aussi et surtout le fait que ce génocide est survenu après la réunification du British Southern Cameroons et du Cameroun Français, qui a été fêtée le 1er octobre 1961. Son intensité et son barbarisme s'expliquent par le fait qu'il a été perpétré par une division mécanisée de l'armée française qui fut déployée au Cameroun Français, sous les ordres du Président Charles de Gaulle, dans le cadre de l'accord de coopération qui fut signé par le Président de Gaulle et le Président Ahidjo, après l'accession du Cameroun Français à l'indépendance. Cette division mécanisée était commandée par le Général Max « Le Viking » Briand, un ancien de la guerre d'Indochine, et le Colonel Jean Marie Lamberton, qui jouait le rôle de stratège.[...]
BAKCHICH 05.09.07
Messmer amer

LE MESSAGER 03.09.07
Comment Messmer a massacré les Camerounais

AFRIKARA 30.08.07
Pierre Messmer, le départ tranquille d'un incurable républicain colonial

RUE 89.COM 30.08.07
Pierre Messmer, un soldat que le Cameroun n'a pas oublié

NOUVEL OBS.COM 30.08.07
La classe politique française salue la mémoire de Pierre Messmer

BACKCHICH 21.02.07
Jacques et le caillou Bamiléké
PRESSAFRIQUE 12.02.07
Le Pen accroché sur "le génocide des Bamilékés" sur TF1

LE MESSAGER 02.06.06
Lutte d'indépendance
Les vétérans camerounais exigent des réparations
LE MESSAGER 31.05.06Débat sur le génocide français au Cameroun

DSCHANG-ONLINE.COM 28.02.05
Campagne militaire française en pays Bamiléké

AFRIKARA.COM 14.09.04
Assassinat de Ruben Um Nyombé

 EXCLUSIVITE FRANCE 5 

 FRANCE 5 23.06.08 (21h35)
AUTOPSIE D'UNE INDEPENDANCE
Le 1er janvier 1960, le Cameroun accédait à l'indépendance et s'émancipait, officiellement sans heurt, de la tutelle française. Dans les faits, c'est une tout autre histoire qu'exhument Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf. Historiens, politiques et victimes d'une sanglante répression orchestrée depuis Paris témoignent.

C'est une guerre dont on ne parle jamais. Du milieu des années 50 à la fin des années 70, la décolonisation du Cameroun s'est faite dans la violence, mais en silence. Contrairement à l'Indochine ou à l'Algérie, rares sont ceux qui ont eu vent de la tragédie qui s'est jouée. Le pays, bien que sous tutelle de l'ONU, avait un statut de «territoire associé» de l'Union française. Pour la France de l'époque, dirigée par de Gaulle, c'est l'indépendance énergétique qui se jouait au Cameroun. Le régime de terreur du président Ahidjo marqua ainsi, pendant vingt ans, l'apogée des réseaux de la «Françafrique». Ce document tente de lever le voile sur ce conflit meurtrier et sur la situation politique actuelle du pays.[...] Trente mille morts, cinq cent mille, peut-être davantage : les décomptes sont flous, même pour les historiens. [...]

LE MONDE 23.06.08
Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dictature[...] La France choisit le futur président Ahidjo, non sans avoir tout fait pour écraser le principal parti d'indépendance, l'UPC (Union des populations du Cameroun).[...]La répression contre l'UPC est d'une extrême violence : torture, assassinats, exposition des têtes coupées des victimes, bombardements.[...] Epaulées par l'armée française, les forces camerounaises appliquent ses méthodes. Dix années de terreur et des centaines de milliers de morts seront nécessaires pour venir à bout de l'opposition. Aujourd'hui, Paul Biya, héritier du régime Ahidjo, conserve le soutien de la France.[...]

LE CANARD ENCHAINE 27 avril 2011, page 3
Une guerre française au Cameroun cachée pendant quarante ans

Récemment diffusée sur la chaîne Public Sénat, l'enquête "Foccart, l'homme qui dirigeait l'Afrique" éclaire un passé militaire méconnu de la France. Avec l'appui des gouvernements de la IVème République puis de Degaulle et de Foccart, son conseiller Afrique, Paris a mené des guerres secrètes sur ce continent.

Exemple, la répression menée au Cameroun, entre 1956 et 1962, dont le bilan dépasse sans doute 100.000 morts. Tandis que s'installait un régime de terreur et de torture.
Telle est aussi la conclusion d'un récent ouvrage, "Kamerun!" (éditions La Découverte), fruit d'une enquête très documentée des journalistes Thomas Delttombe et Marcel Domergue et de l'historien Jacob Tatsitsa.

Tout commence avec la création de l'Union des populations du Cameroun (UPC), un parti pacifique qui, en 1948, a l'audace de réclamer l'indépendance. Avant de passer à la lutte armée (attentats, assassinats), huit ans plus tard, en 1956. Le haut-commissaire de cette colonie française se nomme Pierre Mesmmer (futur Premier ministre, de 1972 à 1974). Avec l'accord du gouvernement, il déclenche la répression. "Puisqu'ils n'acceptent pas le jeu démocratique (sic), je les ... élimine". Commentera-t-il, à la télé, des années plus tard. [...]
Nombre de coloniaux gouvernent par le racisme et la diabolisation de certains ethnies, par exemple les Bamilékés, vivier de l'UPC, victimes d'effroyables pogroms.

Références nazies
A l'approche de l'indépendance promise en 1960 par de Gaulle, la France met en place une administration néocoloniale. On installe ainsi le président Amadou Ahidjo, et l'on dote le pays d'une Constitution sur mesure, assortie d'accords secrets d'assistance militaire. Les conseillers du Président sont nommés par les Français. Au nombre desquels Samuel Kamé, qui avoue son admiration pour les régimes fascistes et cite volontiers Hitler et Goebbels. C'est avec ces alliés que Paris prépare son ultime opération avant de retirer le gros de ses troupes : la liquidation de l'UPC, qui persiste ) combattre pour une authentique indépendance.

Camps à l'allemande
Depuis la fin 1959, les opérations antiguérilla se sont intensifiées. La torture n'a plus pour seul but de faire parler les chefs maquisards, elle devient systématique à l'égard des opposants. Gégène, baignoire, balançoire, importées d'"Indo" ou d'Algérie, sont pratiquées dans tous les postes de police. Des prisonniers sont jetés vivants dans les chutes d'eau de la rivière Metchié. L'un deux, en tombant entraînera d'ailleurs dans la mort un gendarme français.
Des camps de concentrations sont édifiés. Ancien haut-commissaire (il sera plus tard ambassadeur, puis maire de Cannes), Maurice Delaunay évoque, dans ses Mémoires, celui de Bangou : "J'avais été prisonnier en Allemagne, je savais comment ça se passait ! J'avais fait un camp avec des barbelés, des miradors".
Il abrite 700 à 800 détenus, gardés par des gendarmes français et camerounais.
L'année 1960 est terrible. "Je décide d'entreprendre une véritable reconquête", écrit le Premier ministre, Michel Debré. Une note secrète (mars 1960) de l'état-major, dirigé par le général Max Briand, recommande d'"annihiler les groupes terroristes...et leurs sympathisants", ce qui autorise les massacres de masse. Briand a rapporté cette riche idée : exposer les têtes coupées des rebelles sur la place publique. L'ouest du pays est bombardé. Des centaines de milliers de personnes sont déplacées dans "des villages de regroupement".
En octobre, le SDECE (future DGSE) repère le chef de l'UPC, Felix Moumié, à Genève et le fait assassiner (empoisonnement) par son agent William Bechtel...
 



"Charles Van de Lanoitte, qui fut de longues années correspondant de Reuter à Douala, parle de 40.000 morts en pays bassa, en 1960-1961 : 156 Oradour, autant de villages totalement détruits avec ceux qui n'avaient pu les fuir. [Lettre ouverte à Georges Pompidou, cité par Mongo Beti, Main Basse sur le Cameroun, Maspero, 1972. Jusqu'à aujourd'hui, il a été impossible ( à ma connaissance) de procéder au décompte quelque peu précis du nombre de victimes de l'éradication de l'UPC en pays bamiléké.] Le journaliste décrit aussi "le régime effroyable des camps de torture et d'extermination" dont il a été "le témoin horrifié"."
François-Xavier Verschave, La Françafrique , Massacres en pays Bamiléké, p. 102-104 


"Plus tard, j'ai eu l'occasion d'échanger de longs moments avec un homme légèrement plus âgé que moi, dont les « rechutes » se faisaient de plus en plus sévères. Il me racontait ses cauchemars, dans un contexte dont je ne découvrirai l'horreur que bien plus tard 7. Il avait fait partie des troupes coloniales au Cameroun autour de 1960. Il me parlait de massacres. Il voyait partout des croix noires..."François-Xavier Verschave, La Françafrique. Ed. Stock

AIRCRIGE
Repentance par Mongo Beti
...Après 1962, de Gaulle n'a pas de mal à imposer le slogan selon lequel la décolonisation en Afrique noire est achevée et que le climat y est idyllique. Si quelques troubles persistent, comme au Cameroun, car on ne peut pas tout cacher, c'est une affaire entre Africains dans un pays qui est le premier à avoir proclamé son indépendance. Ces troubles, aussi sporadiques soient-ils, font quand même désordre. C'est pourquoi une stratégie de l'urgence s'instaure dès 1962 , où l'on peut distinguer deux volets: le black-out total sur ce qui se passe là-bas, et, d'autre part, sous la houlette d'un corps expéditionnaire français, très efficace quoiqu'à peine visible, une goutte d'eau dans l'océan de fureur et de bruit du monde, l'intensification brutale d'une guerre sans merci, clandestine de fait, contre l'Union des Populations Camerounaises, plus connue sous le sigle UPC., un mouvement nationaliste radical.

Jusqu'à 1970, année où sera capturé le dernier grand leader du mouvement, le mot d'ordre sera : tuez les tous...




 
A ses origines, l'émergence du problème Bamiléké dans le champ politique camerounais a été placée sous le signe de la répression, et cette tendance semble même s'être figée. De fait, c'est le colonel Jean Lamberton, administrateur français spécialement chargé des maquis Bamiléké et Bassa dans le contexte de l'Indépendance qui théorise pour la première fois la question Bamiléké : «Le Cameroun s'engage sur les chemins de l'indépendance avec dans sa chaussure un caillou bien gênant. Ce caillou c'est la présence d'une minorité ethnique, les Bamiléké en proie à des convulsions dont ni l'origine ni les causes ne sont claires pour personne. Sans doute, le Cameroun est-il désormais libre de suivre une politique à sa guise et les problèmes Bamiléké sont du ressort de son gouvernement. Mais la France ne saurait s'en désintéresser. Ne s'est elle pas engagée à guider les premiers pas du jeune État et les problèmes ne les lui a-t-elle pas légués non résolus?». (5)

Cette position de Lamberton, perceptible comme une invention délibérée d'un problème Bamiléké au Cameroun aurait servi de philosophie d'action aux Français dans la rude répression des Bamiléké, massivement engagés dans le mouvement indépendantiste des années 50, répression que Kago Lélé qualifie de véritable génocide, tant les pertes en vies humaines furent importantes : «En fait de génocide, les Bamiléké en ont connu entre 1955 et 1965. Les chiffres tournent entre huit cent mille et un million de morts dans la région des Hauts-Plateaux et dans les autres villes telles Douala, Yaoundé, Sangmélima, Ebolowa, Nkongsamba», affirme Jacques Kago Lélé... (6)



FRANCE INTER     
RENDEZ-VOUS AVEC
 X
de 13h20 à 14h00

 Site de l'émission cliquez ici
Le Samedi 26.11.05Le Cameroun(2)
Ecoutez l'émission cliquez ici
- assassinat de Ruben Um Nyobé
- assassinat par le SDECE de Félix Moumié
- massacres à caractère génocidaire en pays Bamiléké (1960-1962)

VICTIME DU COLONIALISME FRANCAISMon mari Félix Moumié
Editions Duboiris

  Opération "Homo" contre Moumié

 Récit du chef du SDECE à Pascal Krop dans le livre "La piscine" (p240-241) cité par Marthe Moumié (Mon mari Félix Moumié, victime du colonialisme français, p.139) :

"Bechtel avait invité Moumié le samedi 15 octobre à dîner dans un restaurant de la vieille ville de Genève, Le plat d'argent. Moumié s'y rendit avec un étudiant camerounais de Clermont-Ferrand, Jean Martin Tchaptchet. A peine arrivé, Moumié fut demandé au téléphone. Il s'étonna, puisque personne ne savait qu'il se trouvait dans ce restaurant. Mais il y alla. Le journaliste occupa l'étudiant en lui montrant quelques documents confidentiels sur son pays, et versa discrètement un peu de thallum dans le Pernod de Moumié. Le dirigeant camerounais revint à table en se plaignant qu'il n'avait pas trouvé d'interlocuteur à l'autre bout du fil. Moumié parla beaucoup, mais ne but pas son apéritif, qu'il laissa de côté sur la table. Notre agent répéta donc son stratagème avec le vin. C'était parfait. Il irait mourir à Conakry, où pas un médecin ne serait capable de dire qu'il avait été empoisonné. On accuserait Sekou Touré du meurtre. Mais soudain ce fut la catastrophe. Alors que le repas se terminait sur un café, Moumié récupéra son Pernod et le bu. C'était foutu. La dose minutieusement préparée à la caserne Mortier était maintenant double, trop forte et Moumié fut hospitalisé à Genève le lendemain. Notre agent avait fait une erreur. Bechtel aurait dû renverser le Pernod sur la table." 


« On compte des milliers de morts dans les forêts de la Sanaga, et plusieurs dizaines de villages sont incendiées ou rasées. Beaucoup d'officiers admettront plus tard qu'on aurait pu éviter un tel bain de sang »
(d'après « les secrets de l'espionage français »,

( Pascal Kropp, Payot).

AFRICAMAAT 23.09.08
Aveux de P. Messmer et enquête sur la fin de l'UPC

LE MESSAGER 03.09.07
Comment Messmer a massacré les Camerounais
...Pierre Messmer justifie l'intervention de l'armée française : " En effet des unités de simple gendarmerie ne pouvaient pas combattre effectivement une rébellion, surtout dans ce pays de la Sanaga Maritime qui est un pays de grande forêt, en pleine forêt équatoriale. J'ai à ce moment là demandé l'intervention de l'armée. On a dirigé sur le Cameroun des unités africaines, d'ailleurs venues du Tchad. La mission de ces unités était de faire disparaître le maquis, et ils y sont arrivés d'ailleurs."[...]
Delaunay avoue avoir fait un camp dans les montagnes, au dessus de Bafoussam, où il y avait 800 personnes gardées pas des soldats français et camerounais restés fidèles. A Batcham, un camp militaire est aussi installé. C'est de là que sont dirigés les bombardement aériens. Ici aussi, comme en Sanaga Maritime, on a forcé les populations à se regrouper dans les camps. Tous ceux qui ne viennent pas ici sont considérés comme faisant partie des maquisards, à éliminer [...] Impitoyable, Messmer, du haut de son ministère des Forces armées l'aura été. Les leaders nationalistes camerounais, pour ne parler que d'eux, sont victimes d'attentats. Ruben Um Nyobé, le secrétaire général de l'Upc, est assassiné le 13 septembre 1958 dans la forêt de Boumnyebel en pays Bassa. Félix Roland Moumié, le président, est empoisonné au thallium à Genève en Suisse le 3 novembre 1960. Ossendé Afana est fini en mars 1966. Ernest Ouandié, le dernier verrou, est fusillé à Bafoussam en janvier 1971. " Il semble peu douteux que Moumié a été effectivement exécuté. A mon avis, la France s'en moquait éperdument. Cela arrangeait surtout le nouveau président, monsieur Ahidjo ", déclare pour finir, Messmer. Messmer présente ces " bons " résultats à ses chefs, et comme récompense pour travail bien fait, il accède à la Primature française, à Matignon, en 1972[...] Lire la suite sur Le Messager  

RUE 89.COM 30.08.07
Pierre Messmer, un soldat que le Cameroun n'a pas oublié
Au Cameroun, la première opération de pacification en Afrique sub-saharienne [...] Le Haut-commissaire Messmer va alors changer de stratégie. Au dialogue politique, il substitue une vaste manoeuvre contre-insurrectionnelle, directement inspirée de la doctrine de la "guerrerévolutionnaire" théorisée en Indochine et appliquée en Algérie. A Paris, il rend visite au général de Gaulle, qui est alors en pleine traversée du désert, dans son bureau de la rue de Solférino:"Je lui expose la situation au Cameroun, écrit Messmer dans ses mémoires, et la politique arrêtée par le gouvernement sur ma proposition. Il m'écoute attentivement et me répond par des généralités car il s'interdit alors de se prononcer sur l'action gouvernementale. Mais je comprends que, sur ce point précis, il n'y est pas hostile."
Quelle est cette nouvelle politique? Réponse de l'intéressé:
"Désormais, ma stratégie sera simple: ayant réussi à contenir la révolte de l'UPC dans son berceau du pays bassa, je l'y étoufferai. Et j'y parviendrai, remportant l'un des deux succès français de l'après-guerre contre des insurrections outre-mer (l'autre étant Madagascar)."
Pour mémoire, rappelons que l'insurrection de 1947 fit environ 40 000 morts.[...]
NB : 89.000 morts selon l'Etat français.

NOUVEL OBS.COM 30.08.07La classe politique française salue la mémoire de Pierre Messmer

[...] "Un des plus grands serviteurs de l'état français [...] (Il) restera dans la mémoire nationale comme l'un des plus illustres enfants de notre République et de notre pays." Nicolas Sarkozy , Président de la République Française.
[...]
"Un homme d'Etat passionément engagé pour son pays...Un grand français qui s'en va...un homme de grande culture, au service du rayonnement de la FranceJacques Chirac , ancien président de la République Française.
[...]
"...Un parcours sans tâche...", Jean-Pierre Chevènement , ancien ministre de l'intérieur.
[...]
"
'un des promoteurs de la force de frappe qui garantit l'indépendance de la France et sa place dans le monde"Bernard Accoyer , Président de l'Assemblée nationale (in Le Monde )
[...]
Pierre Messmer a toujours incarné pour moi une certaine idée de la morale en politique". Jean-Louis Debré , ancien président de l'Assemblée nationale.
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"Un acteur majeur de la décolonisation en Afrique noire..." Bertrand Delanoé , Maire de Paris.
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BAKCHICH 05.09.07
Messmer amer

   
  Max Bardet, un pilote d'hélicoptère présent au Cameroun de 62 à 64 témoigne «  En deux ans l'armée régulière a pris le pays Bamiléké du Sud jusqu'au Nord et l'a complètement ravagé. Ils ont massacré de 300 à 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques. Les Bamilékés n'avaient aucune chance. A la fin de la guerre, j'ai fait une prospection d'un mois avec un administrateur général du nom de Coudret. Il était indigné. Ce n'est pas possible tous ces villages morts, où sont les habitants ? Les villages avaient été rasés un peu comme Attila. Peu de français sont intervenus directement. J'en ai connu 3 ou 4. La presse n'en a pas parlé. On faisait plaisir au président Ahidjo parce qu'il fallait que le Cameroun garde ses liens avec la France.  »
(Max Bardet, OK Cargo, Grasset)

Génocide Bamiléké : Témoignage (BDF) 


"...A son retour, papa n'était qu'un témoin renvoyé par Dieu, pour témoigner de ce qu'est l'horreur coloniale, l'hitlérisme version tropicale. Il parlait tout seul, il se défendait, ne sortait pas. Son corps était présent, mais sa personne, son esprit, sa personnalité étaient restés dans les camps de la mort. Certains, surtout l'occupant lui-même, ont osé avancer le chiffre de 400 000 morts. Sur quelle période ? Les gens morts dans la région du Mungo sont-ils comptés ? Beaucoup sont morts là-bas. D'autres ont été tatoués et renvoyés à l'Ouest où les massacres et les entassements dans les camps faisaient rage. A-t-on compté ceux qui mourraient dans les camps de concentration, ceux des camps d'extermination (BBm, Yoko, tous les camps militaires de l'Ouest ? Et Bangou, qui était si redoutable, et dont on parlait tant ? Après la guerre, la région était presque vide ; en 1992, ma mère m'a dit que l'Ouest est presque aussi peuplé qu'avant l'extermination. Ma belle-mère a perdu ses 8 frères. Quelle est la période retenue ? La période des bombardements et du déversement du napalm ou la période de Terreur ?..."  



...Actuellement retraitée à Biarritz, j'ai quitté le Cameroun en 1990 après y avoir vécu près de 40 ans. Je suis professeur de mathématiques et d'informatique, actuellement retraitée. Je suis arrivé à N'Kong Sanba, en pays Bami, en septembre 1962 , au bras de mon époux, militaire francais. A cette époque, la région était en proie aux troubles à tel point que je n'ai pu m'aventurer en dehors de la ville, qu'un an après. Les « terroristes » comme les appelaient les militaires français et leurs supplétifs camerounais dénonçaient le gouvernement d'Ahidjo, cet ancien postier installé au pouvoir par les autorités coloniales. Très vite, j'ai pris la mesure des activités militaires françaises dans ce Cameroun, tout juste « indépendant ». Avec effroi, j'ai constaté le traumatisme causé par les répressions terribles de l'armée française les années précédentes. Les bamilékés, adultes et enfants y faisaient allusion à mots couverts ou parfois de façon plus directe sans parler de certains français sur place. Le racisme et le cynisme de mes compatriotes, époux compris, m'ont contrainte à m'éloigner d'eux et de divorcer de mon mari. Je ne peux donc laisser dire à Powermonger que personne au Cameroun n'ait entendu parler des massacres en pays Bamiléké. Que les militaires français ne tiennent pas à ce l'on parlent de leur exactions, c'est bien normal mais que l'on nie la réalité de cette répression féroce m'est insupportable ! ! De la même façon que la France a reconnu, par la voix de son ambassadeur et de M. Chirac, la réalité des massacres de Sétif en Algérie et ceux de Madasgacar, le temps viendra ou notre pays reconnaitra sa responsablité dans les atrocités en pays Bami...

  
FRANCE INTER     
RENDEZ-VOUS AVEC
 X
de 13h20 à 14h00


Ce sont des événements inconnus ou presque. D'autant plus qu'ils ont été occultés par la Guerre d'Algérie qui occupaient alors l'esprit des Français. Mais une autre « pacification », puisque tel était le nom officiel attribué aux opérations algériennes, était à l'ouvre au Cameroun. Beaucoup plus discrètement. Et pourtant, elle finira par provoquer la mort de milliers de personnes. La semaine passée, Monsieur X a commencé d'en parler. Je résume à grands traits. Le Cameroun n'est pas une vraie colonie mais un territoire dont la tutelle a été attribuée par l'ONU à la France. Très vite, un mou-vement indépendantiste voit le jour, l'UPC, c'est à dire l'Union des Populations du Cameroun. Son leader est un personnage charismatique, Ruben Um Nyobé, un ancien fonctionnaire mystique mais féru de marxisme. A plusieurs reprises, Nyobé et les siens ont revendiqué la fin de la tutelle française et donc l'indépendance. En vain. En pleine guerre froide, Nyo-bé fait peur car on le dit crypto-communiste. Et si la France de la IV° République envisage à terme l'indépendance du Cameroun, elle n'entend pas confier les rênes du pouvoir à ce dangereux révolutionnaire. Après quelques épisodes sanglants qui ont opposé la troupe aux indépendantistes camerounais, Nyobé a finalement décidé de prendre le maquis et donc d'organiser la lutte armée, tandis que d'autres chefs de l'UPC ont choisi l'exil. Fin 1957, l'administration coloniale, malgré le statut d'autonomie interne qui a été attribué au Cameroun, opte pour la répression. Dans les régions où se sont implantés les maquis de l'UPC, les pays Bamiléké et surtout Bassa, les habitants sont regroupés dans des villages contrôlés par l'armée le long des grandes voies de communication. L'objectif, c'est de couper les maquisards de leur base populaire. Puis les militaires, commandés par des officiers français, entreprennent d'éradiquer les maquis par la force. Et c'est une véritable chasse à l'homme qui commence. Clairement, il s'agit d'éliminer Nyobé !






Black Venus (Venus Noire): Watch the entire film chronicling the life of the ‘Hottentot Venus’ (VIDEO)

New York Film Festival 2010, African Diaspora, South African History

At the New York Film Festival of 2010, one of the more unusual selections being introduced to the attendees was a French film titled “Venus Noire”, or in English, “Black Venus.” It was unusual in the sense that the film had even been considered for a screening before American audiences, whose familiarity with history’s darker chapters is often of the most basic sense, especially in matters where race is concerned. The story of South Africa’s most famous Khoisan woman who went by the name Saartije, although not the only African exploited and exhibited as if she were caged animal during the 19th century, seems to possess the ability to cut at peoples’ hearts and challenge their ideals about sex and race in ways many other countless lives destroyed in the African Diaspora do not. There are many different theories as to why this is, but one thing for certain is that this film does not sugarcoat history as would likely have been the case were this a Hollywood production. Director Abdellalif Kechiche’s film doesn’t hold back in its brutal depiction of even the most humiliating and heart wrenching moments in her life, reportedly causing some viewers to react by walking out of the theater sickened and disturbed by what they’d seen. But this was indeed her life, and it could be said that choosing not to include these scenes in all their brutal honesty would be a disservice to her historical legacy. Budding young actress Yahima Torres, in her film debut, captured Saartije’s pain at being reduced to subhuman in the eyes of every class in European society, and her delivery proved absolutely flawless.

((**Since this synopsis appeared, the author of this post has reassessed his opinion of the film, and now believes the movie did little to honor Saartje Baartman’s actual legacy.))

The film’s opening scene shows a respected French scientist of the early 19th century by the name of George Cuvier presenting to his colleagues a plaster cast of Saartije’s body along with two jars: one containing Saartije’s genitalia and the other her brain. From the study of her remains immediately following her death, he announced his “scientific” conclusions to the world. Upon examining her large buttocks and the “shape of cranial remains”, he pronounced the “innate inferiority of the Negro race” to be a “scientifically established fact.” Furthermore, in a quote that will be of some interest to students studying the African origin of Egyptian Civilization, he makes the following assessment: “What has been hereto noted and must be repeated, in view of the errors propagated by recent works, is that…[not] any Negro race gave birth to the people who gave rise to the civilization of Ancient Egypt, from where it may be said that the whole world inherited the principles of law, science and even religion.” This quote is of course entirely fictional, but it strikes me as being very much the same argument which is still at the heart of many Euro centrists who echo these sentiments today: the internalized racist belief that Black people are simply not capable of constructing great civilizations or of the intellectual capacity to achieve accomplishments of such magnitude. It’s an abominable belief to be sure, but one that centuries of racism and oppression have internalized in the minds of many. This belief has unfortunately left a deep stain in the history books children everywhere read from, and it has served to perpetuate the continuing myth of white superiority.

Hottentot Venus real picture, 1814, 1810, South Africa
A more realistic portrayal of Saartije aka Sarah Baartman as opposed to the constant cartoon depictions of her drawn by white comics.

Saartije, later baptized and christened Sarah Baartman,  was a Khoisan woman in what is now South Africa born in the last decade of the 18th century. At a young age she lost her mother, and in her teenage years she lost both her father and brother, who’d worked as farmers and cattle-herders at various points of their lives, to a rebellion against invading white forces. Saartije was taken captive and forced into servitude to a Dutch family in Cape Town. A British man by the name of Alexander Dunlop suggested she travel with him to his home country where she could earn her own living as a part of an exhibition in London (which unbeknownst to Saartije was an exhibition of “animal specimens”). At the tender age of 19, she was taken from Cape Town in South Africa to London, England where she was put on display and promoted as a genuine “savage from the heart of Africa.” Audiences gawked at her as she performed a semi-nude dance before they were invited by Dunlop to come up and place their hands on and cop a feel of her unusually large butt. Some even poked her with a stick. This exhibition in England came to a head when a group of abolitionists took Dunlop to court, charging that he was holding Saartije in captivity against her will. But when Saartije herself testified in court that she was just a woman trying to make an honest wage to provide for herself, the case was dismissed. If anything, the Court case only caused the show’s popularity to grow, and eventually the exhibition moved to Paris, France. In France, the humiliation and torture inflicted on her only grew, and eventually she was used as a specimen for “scientific research” by scientists hoping to prove once and for all the existence of the grand scale of the human races, of which the so-called “Negroid”, they insisted, rested firmly at the bottom. They studied, examined, and placed their hands on her naked body, and any feelings or emotions she displayed were deemed unworthy of consideration or respect. At this time in her life she had become addicted to whiskey and drank heavily. When the exhibition’s days were over, circumstances forced her to take up prostitution as one of the only means of employment she could earn a wage to live on. (CORRECTION: It is not entirely clear this was the case.

In late 1815, she was discovered dead in her living quarters after having lived a mere 25 years. The cause of death is still a matter of some debate, most commonly listed as either syphilis or pneumonia. Immediately upon her passing her earthly remains were sold to the scientific community for research. Her body was mutilated, placed in jars and put on display for all the world to see. As late as 1974 her remains as well as the plaster cast of her body were still on display at “the Museum of Man” in France, of which the latter (plaster cast) still remains. Finally in 2002, after a nearly decade-long campaign by South African President Nelson Mandela, her human remains were returned to the land of her birth. While she’d been forgotten by many, South Africa never did forget her and ensured that her body as well as her legacy would not remain in European hands forever.

Watch the film below or, for the best viewing experience, you can buy the Region 1 DVD HERE.

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